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Le problème des réactionnaires, c’est qu’au final, qu’ils le veuillent ou non, ils finissent toujours pas se retrouver (ou être classés) dans le camp du pouvoir en place. Et c’est un peu ce sentiment que l’on a, au sujet de la réforme des retraites (qui n’est pas le sujet du siècle mais qui mobilise bien plus que le climat, ou la lutte contre l’immigration, c’est un fait) au regard de qui compose et dirige les cortèges de manifestants, à la vue de qui impose un calendrier dans les Parlements en France.
Les syndicats dits « représentatifs » mais qui ne représentent plus grand monde, assis sur un pactole depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, ont parfaitement compris que cette réforme était leur dernière cartouche pour se racheter une légitimité : ils mettent donc le paquet, tout en incitant une partie de la jeunesse en rébellion (quelle jeunesse n’a pas été en rébellion un jour, y compris téléguidée ?) à joindre et à entretenir le mouvement. Dans les régions, notamment en Bretagne, les syndicats sont en force dans les manifestations, du fait aussi d’une certaine forme de légitimité dans les dernières et récentes luttes sociales.
Dans le camp de l’opposition que l’on pourrait qualifier de « patriote et enracinée », par contre, c’est le silence. On entend moins les députés du RN que les députés de la Nupes, ce qui est tout de même sidérant, sachant que les seconds ont appelé à voter pour Macron et sa réforme, contre les premiers. On a vu aucun député RN dans la rue, une rue que ces gens semblent fuir comme la peste (ils avaient brillé par leur absence y compris pendant des manifestations organisées par la droite de type Manif pour tous). On a vu très peu de militants patriotes ou nationaux révolutionnaires peupler les cortèges, comme ce fût le cas au moment des Gilets jaunes pourtant (avant que l’extrême gauche ne cherche, par la terreur, à monopoliser et à s’approprier les cortèges).
On se retrouve donc avec une contestation menée tambour battant par des syndicats qui ont trahi et trahiront demain le peuple – on se souvient de l’abandon des Gilets jaunes, des Bonnets rouges, mais aussi la capitulation sur la question de l’immigration qui n’enrichit pourtant que les patrons (souvenez vous des consignes de vote et de la litanie anti extrême droite alors même que les classes populaires que défendent ses syndicats ont voté majoritairement Marine Le Pen). A côté, une extrême gauche qui en profite pour faire ce qu’elle sait faire : casser, détruire, bloquer, s’en prendre à des intérêts particulier plutôt que d’avoir le courage de réellement se frotter aux autorités et aux institutions. Même certains autonomes n’en peuvent plus de ces révolutionnaires en carton.
En majorité dans les cortèges, des citoyens, non syndiqués, révoltés par la réforme des retraites et par la façon dont le Gouvernement la mène, sans consultation, sans écoute, sans la moindre once de démocratie dans un parlement lui même déjà minoritaire et peu ou pas légitime.
C’est cette majorité qui est bel et bien abandonnée par l’opposition patriote et enracinée. Pourquoi s’étonner, demain, que ce soit les syndicats et les partis de gauche qui récupèrent le pactole, puisque ce sont eux qui auront fait le gros du travail de cette lutte sociale importante (même si encore une fois sans doute pas la plus prioritaire eu égard de l’effondrement progressif de ce pays) ? Oui, cela fait des décennies que la gauche a abandonné le peuple. Mais elle donne au moins l’illusion d’être à ses côtés. La plus grande force d’opposition électorale elle, fait silence. Elle n’a aucune conscience ni aucune volonté révolutionnaire, ou au moins de renverser la table, un bon coup. A quoi bon puisque c’est la V ème République qui lui permet de se maintenir à proximité des affaires et de faire tourner l’entreprise ?
Il ne faudra donc pas s’étonner que demain, y compris en ayant les mauvaises solutions à des problèmes bien réels, y compris en oeuvrant au quotidien à notre disparition ethnique et civilisationnel, la gauche et l’extrême gauche récupèrent le pactole électoral, tout en contrôlant qui descend, et qui ne peut pas le faire, dans la rue.
Vous ne croyez pas à ces propos ? Alors demandez vous pourquoi, malgré un rejet démontré par tous les sondages, les manifestations contre l’immigration ne rassemblent que quelques centaines de personnes en mobilisant fort, là où chaque mouvement social et notamment le dernier, réunit des centaines de milliers de personnes. Demandez vous aussi pourquoi l’extrême gauche radicale bénéficie d’une forme d’impunité qui lui permet de se rassembler et d’agir, en toute illégalité, là où n’importe quel rassemblement dit « d’ultra droite » est cerné avant même son lancement.
Certains diront que les autorités ont tout intérêt à laisser le bordel et le chaos d’un côté, pas de l’autre. C’est sans doute un peu vrai. Mais il y a aussi une question de rapport de force, d’implantation, de légitimité. Par ailleurs, ce qui est une réalité, c’est que l’opposition patriote et enracinée a depuis bien longtemps abandonné la rue, le contact avec son propre peuple, notamment au profit de l’électoralisme, c’est à dire du contact avec la population pour faire des promesses tous les 5 ans et ensuite en vivre confortablement.
Combien se précipitent – y compris en faisant des heures de route – à chaque colloque enraciné, à chaque conférence, à chaque évènement dans lequel règne une forme d’entre-soi, tout en se trouvant toutes les excuses du monde pour ne pas aller manifester, à côté de chez eux, ici pour nos retraites, là pour sauver une maternité, là encore pour défendre les salariés d’une usine, ou contre l’implantation d’un centre pour migrants ?
Tout comme la fabrique de l’opinion est réalisée par ceux qui se sont donnés les moyens de la fabriquer (en devenant Professeur des écoles plutôt que banquier, Magistrat plutôt que soldat…), tout comme la lutte politique n’a d’impact que si un rapport de force est instauré, la rue appartient à ceux qui y descendent..et en force.
Les absents ont toujours tort.
Julien Dir.
Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.
Photo : breizh-info.com
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https://www.breizh-info.com/2023/03/18/217028/reforme-des-retraites-colere-populaire-mais-ou-est-lopposition-patriote-et-enracinee-lagora/
Les syndicats dits « représentatifs » mais qui ne représentent plus grand monde, assis sur un pactole depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, ont parfaitement compris que cette réforme était leur dernière cartouche pour se racheter une légitimité : ils mettent donc le paquet, tout en incitant une partie de la jeunesse en rébellion (quelle jeunesse n’a pas été en rébellion un jour, y compris téléguidée ?) à joindre et à entretenir le mouvement. Dans les régions, notamment en Bretagne, les syndicats sont en force dans les manifestations, du fait aussi d’une certaine forme de légitimité dans les dernières et récentes luttes sociales.
Dans le camp de l’opposition que l’on pourrait qualifier de « patriote et enracinée », par contre, c’est le silence. On entend moins les députés du RN que les députés de la Nupes, ce qui est tout de même sidérant, sachant que les seconds ont appelé à voter pour Macron et sa réforme, contre les premiers. On a vu aucun député RN dans la rue, une rue que ces gens semblent fuir comme la peste (ils avaient brillé par leur absence y compris pendant des manifestations organisées par la droite de type Manif pour tous). On a vu très peu de militants patriotes ou nationaux révolutionnaires peupler les cortèges, comme ce fût le cas au moment des Gilets jaunes pourtant (avant que l’extrême gauche ne cherche, par la terreur, à monopoliser et à s’approprier les cortèges).
On se retrouve donc avec une contestation menée tambour battant par des syndicats qui ont trahi et trahiront demain le peuple – on se souvient de l’abandon des Gilets jaunes, des Bonnets rouges, mais aussi la capitulation sur la question de l’immigration qui n’enrichit pourtant que les patrons (souvenez vous des consignes de vote et de la litanie anti extrême droite alors même que les classes populaires que défendent ses syndicats ont voté majoritairement Marine Le Pen). A côté, une extrême gauche qui en profite pour faire ce qu’elle sait faire : casser, détruire, bloquer, s’en prendre à des intérêts particulier plutôt que d’avoir le courage de réellement se frotter aux autorités et aux institutions. Même certains autonomes n’en peuvent plus de ces révolutionnaires en carton.
En majorité dans les cortèges, des citoyens, non syndiqués, révoltés par la réforme des retraites et par la façon dont le Gouvernement la mène, sans consultation, sans écoute, sans la moindre once de démocratie dans un parlement lui même déjà minoritaire et peu ou pas légitime.
C’est cette majorité qui est bel et bien abandonnée par l’opposition patriote et enracinée. Pourquoi s’étonner, demain, que ce soit les syndicats et les partis de gauche qui récupèrent le pactole, puisque ce sont eux qui auront fait le gros du travail de cette lutte sociale importante (même si encore une fois sans doute pas la plus prioritaire eu égard de l’effondrement progressif de ce pays) ? Oui, cela fait des décennies que la gauche a abandonné le peuple. Mais elle donne au moins l’illusion d’être à ses côtés. La plus grande force d’opposition électorale elle, fait silence. Elle n’a aucune conscience ni aucune volonté révolutionnaire, ou au moins de renverser la table, un bon coup. A quoi bon puisque c’est la V ème République qui lui permet de se maintenir à proximité des affaires et de faire tourner l’entreprise ?
Il ne faudra donc pas s’étonner que demain, y compris en ayant les mauvaises solutions à des problèmes bien réels, y compris en oeuvrant au quotidien à notre disparition ethnique et civilisationnel, la gauche et l’extrême gauche récupèrent le pactole électoral, tout en contrôlant qui descend, et qui ne peut pas le faire, dans la rue.
Vous ne croyez pas à ces propos ? Alors demandez vous pourquoi, malgré un rejet démontré par tous les sondages, les manifestations contre l’immigration ne rassemblent que quelques centaines de personnes en mobilisant fort, là où chaque mouvement social et notamment le dernier, réunit des centaines de milliers de personnes. Demandez vous aussi pourquoi l’extrême gauche radicale bénéficie d’une forme d’impunité qui lui permet de se rassembler et d’agir, en toute illégalité, là où n’importe quel rassemblement dit « d’ultra droite » est cerné avant même son lancement.
Certains diront que les autorités ont tout intérêt à laisser le bordel et le chaos d’un côté, pas de l’autre. C’est sans doute un peu vrai. Mais il y a aussi une question de rapport de force, d’implantation, de légitimité. Par ailleurs, ce qui est une réalité, c’est que l’opposition patriote et enracinée a depuis bien longtemps abandonné la rue, le contact avec son propre peuple, notamment au profit de l’électoralisme, c’est à dire du contact avec la population pour faire des promesses tous les 5 ans et ensuite en vivre confortablement.
Combien se précipitent – y compris en faisant des heures de route – à chaque colloque enraciné, à chaque conférence, à chaque évènement dans lequel règne une forme d’entre-soi, tout en se trouvant toutes les excuses du monde pour ne pas aller manifester, à côté de chez eux, ici pour nos retraites, là pour sauver une maternité, là encore pour défendre les salariés d’une usine, ou contre l’implantation d’un centre pour migrants ?
Tout comme la fabrique de l’opinion est réalisée par ceux qui se sont donnés les moyens de la fabriquer (en devenant Professeur des écoles plutôt que banquier, Magistrat plutôt que soldat…), tout comme la lutte politique n’a d’impact que si un rapport de force est instauré, la rue appartient à ceux qui y descendent..et en force.
Les absents ont toujours tort.
Julien Dir.
Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.
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