Long passage du roman (p. 141-143, ed. Akribeia)
Nous espérions qu'en donnant l'exemple de la résistance face à la tyrannie du système, d'autres résisteraient également. Nous avions misé sur la fait qu'en portant des coups excessifs contre ses plus hauts représentants et contre ses principales infrastructures, nous aurions insufflé aux Américains l'idée de déclencher partout des actions similaires, de leur propre initiative. Mais dans l'ensemble, ces bâtards sont restés assis comme des bourriques.
Bien sûr, une douzaine de leurs synagogues ont flambé et il y a eu une montée sensible de la violence politique, mais c'était généralement désorganisé et inefficace. Sans encadrement, de telles actions ont peu de portée, à moins qu'elles soient très répandues et puissent être soutenues sur une longue période.
Enfin, la répolique du Système aux coups de l'Organisation a irrité bon nombre de gens et en a fait maugrée beaucoup, mais la situation n'est jamais devenue assez tendue pour provoquer une rébellion. La tyrannie que nous avons mise en lumière est tout sauf impopulaire chez les Américains.
Ce qui est vraiment précieux pour l'Américain moyen, ce n'est pas sa liberté ou son honneur, ou encore le futur de sa race, mais sa feuille de paie. Il s'est lamenté quand le système a commencé à transférer ses gosses dans des écoles de nègres, il y a vingt ans, mais comme il pouvait toujours jouir de son van et de son jet ski en fibre de verre, il n'a pas combattu.
Il s'est plaint quand ils lui ont confisqué ses flingues il y a cinq ans, mais il avait toujours sa télé couleur et son barbecue dans le jardin, alors il n'a pas combattu.
Et aujourd'hui, il se lamente quand des noirs violent sa femme à volonté et quand le système l'oblige à montrer une pièce d'identité pour acheter des aliments ou de la lessive, mais comme il a toujours le ventre bien plein, il ne combattra pas.
Aucune idée ne jaillit de son cerveau qui ne lui ait été dictée par sa télé. Il cherche désespérément à avoir le "ton juste", à agir, à penser et à dire exactement ce qu'on attend de lui. En bref, il est devenu tout ce que, en cinquante ans de lavage de cerveau, le Système a réussi à faire de lui : un homme uniformisé, un membre du grand prolétariat lobotomisé ; une bête de somme ; un vrai démocrate.
Voilà ce qu'est, malheureusement, l'Américain blanc moyen. Nous aurions pu souhaiter le contraire, mais c'est ainsi. L'entière et horrible vérité est que nous avons essayé de raviver l'esprit héroïque de l'idéalisme alors qu'il n'est déjà plus là. Cela a été un fiasco chez 99 % de notre peuple, abreuvé par la propagande matérialiste juive, qui a submergé pratiquement toute leur vie.
Quant au dernier 1 %, il y a de nombreuses raisons pour lesquelles ils ne nous ont pas apporté grand chose de positif. Evidemment, certains étaient trop individualistes pour travailler dans les structures de l'Organisation - ou pour n'importe quel groupe hiérarchisé ; ils pouvaient seulement "régler leurs propres affaires", ils constituaient la majorité. Les autres pouvaient encore avoir d'autres aspirations, ou n'avaient peut-être pas pu entre en contact avec nous, depuis notre entrée dans la clandestinité. Eventuellement, nous aurions pu recruter la plupart de ces derniers, mais nous n'avons plus le temps.