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Depuis lundi 9 mai 2022, 31 réfugiés ukrainiens, dont huit enfants, sont hébergés dans l’ancien foyer de l’Adoration, rue de Glasgow, dans le centre-ville de Brest. Une convention a été signée entre l’association Maison Saint-Joseph, propriétaire de l’immeuble inoccupé depuis huit mois suite au transfert de l’Ehpad dans le quartier de Lambézellec ; Bouygues Immobilier, futur acquéreur du bâtiment, la Ville de Brest et l’État pour mettre à disposition le bâtiment jusqu’au 31 octobre prochain.
Le site pourra héberger jusqu’à 100 personnes. L’association Coallia est chargée de les accompagner. La Ville, assure, de son côté, le coût des fluides (eau, gaz, électricité) nécessaires au fonctionnement du foyer.
Mohammed, étudiant en médecine de 22 ans, a fui l'Ukraine avec sa fiancée. Le couple est arrivé à Brest lundi 9 mai 2022.
Irina, 44 ans, garde le sourire.
Irina, dermatologue, souhaite, elle aussi, réussir à décrocher un emploi. L’Ukrainienne de 44 ans a quitté Kharkiv avec une amie, laissant son mari et son fils sur place. Malgré l’émotion, palpable, elle ne cesse, comme Mohammed, de sourire et de remercier pour l’hospitalité reçue. « Tout va bien, je me sens bien ici », assure-t-elle, tenant à s’exprimer en français, une langue qu’elle aime et qu’elle a apprise toute seule.
« Tout le monde est très reconnaissant de l’accueil. Il y a des familles qui, quand elles ont vu leur chambre, se sont mises à pleurer. Ils veulent maintenant travailler et scolariser les enfants, constate Catherine Mandin, cheffe de service du pôle étranger au sein de l’association Coallia. Pour l’instant, ils ont besoin de se poser, de dormir. Ils sont épuisés. » La semaine prochaine, les premières démarches seront lancées pour obtenir une autorisation de séjour, de six mois. Première étape de leur reconstruction.
SOURCE
Le site pourra héberger jusqu’à 100 personnes. L’association Coallia est chargée de les accompagner. La Ville, assure, de son côté, le coût des fluides (eau, gaz, électricité) nécessaires au fonctionnement du foyer.

Mohammed, étudiant en médecine de 22 ans, a fui l'Ukraine avec sa fiancée. Le couple est arrivé à Brest lundi 9 mai 2022.
Le sourire malgré la douleur
L’immeuble, doté de 64 chambres, a été réaménagé en urgence pour permettre un accueil optimum. Du mobilier et des appareils ménagers ont été installés grâce à la solidarité d’entreprises du secteur (But, Conforama, Fondation Ikea). La Banque alimentaire fait don de produits alimentaires. « Les gens font leur possible pour qu’on soit bien, c’est émouvant », confie Mohammed, âgé de 22 ans, dans un français impeccable. Le jeune homme, d’origine marocaine, vit en Ukraine depuis quatre ans pour suivre des études de médecine. Il est en 3e année. Sa fiancée, Ukrainienne de 19 ans, est étudiante en pharmacie. Le couple, domicilié à Kharkiv, a fui le pays il y a deux mois. Après des semaines de terreur. Mohammed évoque les bombardements, les ruées dans le métro pour se protéger. Ce jour où une bombe a explosé à proximité, les cris, les pleurs, la mort si proche.Mohammed donne le change, sourit. À l’heure du déjeuner, il se prépare une purée. « J’adore çà ! »On a risqué notre vie pour prendre un taxi et rejoindre la gare. On a pu s’enfuir.

Irina, 44 ans, garde le sourire.
Trouver du travail
« C’est comme si j’étais dans un rêve, que j’allais me réveiller et qu’il ne se passait rien, pas de guerre », lâche-t-il. Conscient de la réalité, même si l’espoir demeure.En attendant, les deux étudiants suivent leurs cours en ligne. Une fois les formalités administratives réglées, ils espèrent trouver un emploi, et prendre un appartement. « Pour être autonomes. »On espère repartir en Ukraine quand elle sera finie, mais on ne sait pas quand.
Irina, dermatologue, souhaite, elle aussi, réussir à décrocher un emploi. L’Ukrainienne de 44 ans a quitté Kharkiv avec une amie, laissant son mari et son fils sur place. Malgré l’émotion, palpable, elle ne cesse, comme Mohammed, de sourire et de remercier pour l’hospitalité reçue. « Tout va bien, je me sens bien ici », assure-t-elle, tenant à s’exprimer en français, une langue qu’elle aime et qu’elle a apprise toute seule.
« Tout le monde est très reconnaissant de l’accueil. Il y a des familles qui, quand elles ont vu leur chambre, se sont mises à pleurer. Ils veulent maintenant travailler et scolariser les enfants, constate Catherine Mandin, cheffe de service du pôle étranger au sein de l’association Coallia. Pour l’instant, ils ont besoin de se poser, de dormir. Ils sont épuisés. » La semaine prochaine, les premières démarches seront lancées pour obtenir une autorisation de séjour, de six mois. Première étape de leur reconstruction.
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